A la découverte de ces marques forgées à partir d’innombrables mots et dont les déposants n’ont visiblement ni eu peur d’accumuler les termes qui les composent ni été effrayés par la longueur des dépôts – mais peut-être en fait cherchaient-ils à battre le record du monde du signe distinctif le plus long, ou alors à posséder un certificat singulier dans lequel le nombre de mots composant le signe est plus élevé que le nombre de mots décrivant les produits ou services pour lequel il est déposé ? –, il est possible de se demander ce qui peut motiver le dépôt de ces diverses expressions accumulées en un paragraphe : on voit mal en effet comment les consommateurs pourront mémoriser cette interminable marque, dont on sait en outre que plus il y a d’éléments qui la composent et plus elle perd de sa distinctivité (critère pourtant fondamental pour sa protection devant les tribunaux, cela ressort d’une jurisprudence classique)… mais on observera qu’à l’inverse de ces marques, leur dépôt se singularise !