En exploitant les données publiquement accessibles de la CNCPI et de l’INPI, Miroslav Kurdov a compilé les chiffres pour en présenter de façon synthétique et esthétique la substantifique moelle. Sur les quinze visuels ci-dessous, quatorze proviennent du site Sketchlex, sur lequel ils ont été publiés en mars 2017 (nous avons donc un bonus inédit).
On peut ainsi aisément observer la croissance des effectifs des Conseils en Propriété Industrielle, lesquels ont pratiquement doublé en moins de deux décennies. L’accentuation de la courbe à mi-course correspond à l’introduction de la VAE (passerelle dispensant de passer l’examen professionnel). Le cap symbolique du millier de Conseils qualifiés (pléonasme) a été franchi en janvier 2017.
Les statistiques sur la répartition par spécialité (ingénieurs / juristes) et par genre traduisent notamment une accentuation de la féminisation de la composante juridique de la profession. Globalement la profession reflète une certaine parité. La diminution du nombre de CPI cumulant la reconnaissance de compétences juridiques et techniques s’explique certainement par un progressif départ des bénéficiaires de la clause « grand-père » et traduit surtout une spécialisation des effectifs. Cette spécialisation est un des moyens par lesquels la profession fait face à la complexité croissante du droit de la propriété intellectuelle et de ses composantes. Parmi les autres moyens, on peut noter la formation continue devenue obligatoire et, depuis très longtemps, un recours important aux ressources informatiques.
Les statistiques portant sur les établissements montrent qu’une bonne partie de la croissance de leur nombre est liée à l’ouverture de bureaux secondaires. La dominance parisienne apparait ainsi atténuée en faveur d’un maillage territoriale, notamment par le dynamisme affiché en Rhône-Alpes.
Mais laissons la place aux infographies :