La découverte d’une image de publicité belge de 1934 pour des remèdes destinés aux enfants et commercialisés sous la marque Paidophile m’avait laissé sceptique quant à l’authenticité du document. Il semble qu’il ne s’agisse pas d’un montage.
Le service des archives de la mairie de La Louvière, que je m’étais permis de solliciter, m’a fort aimablement confirmé l’existence des établissements Bonge. Voici ce que m’a indiqué l’archiviste :
« j’ai pris contact avec Monsieur Francis Duquesne, lequel mène depuis plusieurs années une étude sur les commerces louviérois. Celui-ci confirme l’existence de la pharmacie Bonge, située au n°11 de la rue De Brouckère (anciennement rue Neuve). Vous trouverez en annexe un document susceptible de vous intéresser.«
Par ailleurs, on notera que l’orthographe de cette marque est plus conforme aux racines grecques que celle du terme « pédophile » (radicaux grecs paid-, de « païdos », « enfant » et phil-, de « philein » « qui aime »). A l’époque où ces publicités sont parues, le mot « pédophilie » ne faisait pas partie du langage : Wikipédia précise qu’il est apparu dans les années 1970.
Je confirme bien l’authenticité de cette marque vendue dans la pharmacie de mon grand-père pharmacien à La Louvrière dans les années 1900.
La description donnée plus haut et la passion pour le latin et le grec de mon grand-père explique le choix de ce nom.
Rien à voir avec le mot pédophile que l’on connaît actuellement et qui n’est apparu avec une autre orthographe qu’en 1970.
Paidophile et pédophile ne veulent pas dire la même chose.
Il est évident que l’on ne donnerait sans doute plus actuellement un nom pareil à des produits destinés aux enfants .