Dans certains vieux dépôts de marques, se nichent des libellé de produits qui sont parfois assez singuliers.
On sent bien que la Classification de Nice n’avait pas encore compartimenté les produits et les services en une nomenclature cherchant l’uniformisation du vocabulaire.
Premier élément remarquable dans l’assortiment ci-dessous : la marque complexe Coupons partageurs Aubert, identifiant un « coupon prime » , nous livre carrément une description qui frise la revendication. Ainsi « par ce dépôt, le Sieur Aubert entend se résumer comme sa propriété : exclusive : 1° la dénomination Coupons partageurs Aubert ; 2° un type de titres au porteur montré par le dessin » .
Pour aller plus loin dans le domaine de l’inusuel et à l’opposé des préoccupations de standardisations qui animent la Base de Données Harmonisée, on peut débusquer avec la marque St. Nicolas du « maërl ou lithothamne » . L’Océanopolis de Brest explique que le premier de ces deux termes « désigne des accumulations d’algues rouges calcaires vivant librement sur des fonds sableux ou vaseux » que l’on trouve le long des côtes bretonnes. Il trouve un usage dans les domaines des »fertilisations des sols, traitement des eaux usées, fabrication de matières premières pour des produits pharmaceutiques ou cosmétiques » . Le lithothamne est l’une de ces algues, de couleur rouge.
La marque LAB-ROUS identifie aussi un produit de niche, à savoir un « testeur d’haleine, appareil pour détecter les odeurs de l’haleine à l’aide de réactifs chimiques » .
Le nom de La Marteleuse est celui d’une marque qui désignait « une pince de castration pour animaux mâles » . Si le signe était évocateur, on avait donc une redoutable combinaison dans un tel outil, pinçant et frappant à la fois.
Enfin, pour continuer à répondre à des besoins très précis, la marque Eau Virginale aurait plu autant à Miles Davis qu’à Sonny Boy Williamson, puisqu’elle désignait « un produit non caustique pour les musiciens qui ont les lèvres fatiguées » .