Le temps passe et le filon ne s’épuise pas. Voici la sixième fournée de marques mi-personnage, mi-produits.
Ces mutants hybrides constituent une forme très particulière de marques : l’aspect de ces mascottes anthropomorphes est directement dérivé des produits identifiés.
Dans cette marque déposée en 1938, la morphologie d' »Elia, la montre qui marche » est caractérisée par un ensemble tête-tronc en chronomètre, auquel son rattachés des bras et … des jambes, qui lui permettent donc de marcher (se déplacer) tout comme le mouvement interne lui permet de marcher (fonctionner). Mais avec ses jambes, cette montre ne risque t-elle pas d’avancer ?
On retrouve le même jeu de mot avec « Les montres qui marchent », dans cette marque déposée en 1941. La ressemblance s’arrête là : le personnage part en courant dans l’autre sens et seule sa tête a une apparence horlogère.
Le Père Savon, qui devint Persavon en 1950, est une marque dont l’origine remonte à 1911.
Si le Père Savon a l’allure cubique de blocs de savon de Marseille, il pouvait aussi se transformer en Père Noël au gré des opérations promotionnelles.
Le personnage Père Savon lui-même était par exemple offert sous forme d’une planche de découpage, permettant de construire une version en papier de la mascotte.
On pouvait aussi retrouver le bonhomme à la radio pour une distribution de jouets. Dans les années 1960, la réclame donnait rendez-vous aux enfants : « Chaque jour, à 18h20, sauf Dimanche, sur Europe n°1, écoutez l’émission « Le Père Savon » et vous saurez tout ce qu’il faut faire pour gagner en quelques secondes le jouet de vos rêves!« .
La marque suivante a été déposée en 1938 pour tous articles de sport. La variété de tels articles est illustrée par un personnage à tête de raquette, portant un gant de boxe et perdant son short, le tout sur un corps de kayak skiant. Il est l’ambassadeur de Sport Eco, rue de Sèvre.
Une tête de tournesol, des bras en cosse de petits-pois, des jambes en poireaux, des fesses en citrouille, des mains en clochettes de muguet font de cet personnage la mascotte d’un grainetier angevin. Cette société a disparu en 1981, ce qui ne lui a pas laissé le temps de devenir la voisine de l’OCVV (office communautaire des variétés végétales) créé en 1995.
Les trois « Rain drops » qui font leur lessive dans un baquet et personnifient des « compositions pour la blanchisserie » apparaissaient sur une marque détenue par la Title Insurance and Trust Company de Los Angeles. Cette société dont l’activité a démarré le 15 janvier 1894 a été absorbée en 1992 par Chicago Title & Trust, qui fut elle-même absorbée par Fidelity National Financial Inc. en 2000. Pourquoi, au début des années 1960, une marque de produits de nettoyage s’est retrouvée dans le portefeuille d’une groupe proposant des services dans le domaine immobilier ?
Cette marque constituée d’un dessin d’enfant végétal a été déposée en 1959 pour des produits relevant de la classe 31 par la société Simon Louis Frères et Cie. Celle-ci, crée en 1954, est devenue Vitakraft Simon Louis.