A la suite d’une première série de logotypes de types costauds, ce sont ici douze autres anciennes marques françaises constituées de dessins d’hommes forts qui sont rassemblées.
Les postures -plus ou moins proches les unes des autres- traduisent l’effort produit pour brandir, redresser, porter, écarter, piétiner ou soulever des produits aussi divers que des chaussures ou des grillages « en tous genres », du confit d’amandes, du papier, des produits alimentaires « non spécifiés » (sic), de la serrurerie en bâtiment, des cycles, machines à coudre, machines à laver, un vin médicamenteux (re-sic), des apéritifs, des bretelles élastiques montées, des supports chaussettes montés pour homme…
Quelles traces ont laissées leurs titulaires ?
Mölnbacka-Trysils, dont la marque qui représente un hercule terrassant un lion vise des papiers d’emballage Kraft, est une société suédoise fondée en 1873. Il s’agit en fait de la fusion de deux sociétés : le moulin Mölnbacka (dont l’activité remonte à 1628) et Trysils Skogsbolag, fondée en 1831. Selon Wikipedia, la société a été acquise en 1967 par le groupe Uddeholms AB et la société Tetra Pak a repris les locaux.
Vitalevor est la marque de la société strasbourgeoise éponyme, laquelle a été créée dans les années 1930 pour absorber les excédents de levure des brasseurs. Passée entre les mains de Biolux, elle a été reprise en 1996 par Red Stard Bio Products (alors une division de d’Universal Foods, société américaine qui a changé sa dénomination pour Sensient Technologies Corporation en 2000).
La marque VIRIL identifiait des vélos. Les Établissements Moreau Frère (devenus la Manufacture Moderne de Cycles et pièces détachées), titulaires de la marque, étaient implantés à Chantenay-Saint-Imbert depuis les années 1930. Katharine Hepburn, parait-il, était une de leurs fidèles clientes. Ils ont fermé leurs portes en 1964.
Les Établissements Chomat-Darnon, titulaires de la marque NERVA, sont maintenant connus sous le nom Manutex. Cette entreprise de confection de tresses et lacets était initialement implantée à Saint-Julien-en-Jarez, où elle exploitait une usine de type pensionnat (les ouvrières étant logées au premier étage), qui demeure aujourd’hui l’un de ses établissements secondaires. La création de la société remonterait à 1893 (selon le site de Manutex) ou en « 1854-1856 » si l’on se fit à la date d’achèvement de construction de l’usine (selon les informations données par la Région).