Le premier de ces deux slogans est remarquable par sa transcription du bruit des ciseaux qui valsent autours de la tête de ces dames chez le coiffeur. Une version masculine pourrait se résumer à un bzzz scrrr scrrr pour la tondeuse et le rasoir.
Ce slogan est d’autant plus singulier que les marques constituées par une onomatopée sont habituellement courtes (par exemple Crunch), ce qui peut les rendre plus difficiles à défendre devant CJCE, comme le relate mon Confrère Axel H. Horns.
Ce qui est fascinant avec les onomatopées, c’est que la retranscription des bruits que nous percevons n’est pas objective mais influencée notre langue maternelle.
Par exemple, en japonais, « gachagacha » évoque le cliquetis d’une machine à écrire. Un plongeon fait « tchouboum » en créole. La douleur wallonne s’exprime par un « way« . Les coqs allemands sonnent le réveil par un « kikiriki ! ».
Pour mieux saisir ce phénomène, on peut entendre sur un très beau site interactif des enfants de différentes nationalités prononcer, tels qu’ils les perçoivent, des cris d’animaux et autres bruits. Les animaux poussent leurs cris dans la même langue que leur maître, à en croire les onomatopées !
La traduction de ces termes, absents de la plupart des dictionnaires bilingues, peut être identifiée grâce aux éditions étrangères des bandes-dessinnées que nous connaissons.
Ainsi Tintin permet d’apprendre qu’en chinois « patatras » se dit « Xilihuala » ou qu’un klaxon de voiture fait « mec mec » en catalan et « pip pip » en espagnol, quand nous entendons « tut tut » en français.
Le deuxième slogan se passe de commentaires…
Merci à Isabelle qui les a relevés pour le musée.
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