« The mark consists of a quacking noise made by tour guides and tour participants by use of duck call devices throughout various portions of the tours« |
Marque enregistrée à l’USPTO sous le n° 2484276 au nom de Ozarks Scenic Tours (Ride the Ducks) TSDR permet de consulter le fichier .wav fourni par le déposant. |
A Philadelphie, aux abords des berges du Delaware on entend parfois d’étranges cris d’animaux. Ou plutôt des cris imitants des animaux. Mais aussi des cris imitant ces cris.
Associated Press fait état d’un litige opposant deux compagnies dont l’activité consiste à proposer des visites de la ville à bord de véhicules amphibies. Chez Ride the Ducks, depuis 1998 les guides ponctuent les promenades de cris de canards (en anglais : « quack quack« , puisque les onomatopées diffèrent d’une langue à l’autre). Les touristes ne sont pas en reste : ils se voient remettre un « Wacky Quacker« , sorte d’appeau destiné à accompagner joyeusement les coin-coins du personnel de bord.
On pourrait croire ce modus operandi unique en son genre, d’autant plus que l’USPTO avait enregistré au nom de la société mère une marque « consistant en des caquettements produits par les guides et les touristes, par l’usage d’appeaux lors de diverses portions du trajet« .
Mais une autre société, Super Ducks, s’est sentie attirée par l’appel des palmipèdes et s’est engouffrée dans la brèche en 2004. Comme sa concurrente, elle propose des circuits en véhicules amphibies au départ desquels un bruyant « Kwacky Kwacker » est remis aux touristes pour cancaner en cœur. Le nom de cet accessoire est rapidement abandonné mais Super Ducks se défend bec et plumes au tribunal.
On compare les sonorités des accessoires litigieux au cours d’une audience. On conteste la validité de la marque invoquée. Et le juge suit sur ce point, considérant que « les demandeurs n’ont pas apporté la preuve qu’une personne qui entendrait un caquettement dans les rues de Philadelphie penserait de façon réfléchie aux services fournis par Ride the Ducks« .
Moralité : dans les artères de Philly, ce n’est pas des sonorités de Bruce Springsteen dont on abuse, mais de celles des Rabbins Volants.
[source : AP, via Vindy.com 10 avril 2005 ; voir aussi le billet d’IPKat]