L’opothérapique est une méthode médicale qui « repose sur l’emploi des sucs ou extraits des tissus organiques et de ces tissus eux-mêmes à l’état naturel ou préparés soit par injection sous-cutanée, soit par ingestion stomacale, soit par toute autre voie » (Zomothérapie et viande crue, Ludovic O’Followell, 1910).
La zomothérapie, vantée en 1934 par cette marque SARKOL, en est une version particulière.
La publication précitée en donne la définition suivante : « La Zomothérapie (Zomos, jus de viande) est la méthode opothérapique spéciale qui consiste dans l’ingestion alimentaire du suc musculaire, du plasma de la viande ».
Face à des statistiques, l’auteur se réjouit de constater que la « répugnance qui, au début, accueillait la prescription médicale: mangez de la viande de cheval crue, commence donc à disparaître et les bienfaits que retirent certains malades de la consommation des viandes crues continueront à entraîner les délicats et les hésitants. »
Et pour les hésitants, l’ouvrage propose des recettes, telle la banane à la viande crue :
Fendre par le milieu, suivant sa longueur, une belle banane mûre.
Retirer la pulpe du fruit et la mélanger à parties égales avec de la viande crue et une cuillerée à café de sucre en poudre. Étendre le mélange dans chaque moitié de l’écorce et aromatiser avec kirsch, cognac, etc.
Recette n°25, tirée de « Zomothérapie et viande crue« , par Ludovic O’Followell
Les produits pour lesquels la marque SARKOL a été exploitée étaient purement liquides. L’enregistrement de cette marque, qui représente une étiquette, fournit les indications suivantes :
Plasma de bœuf
Préparé à froid
Inaltérable.
Anémie,
Suralimentation,
Neurasthénie,
Amaigrissement, croissance,
Convalescence, courbature
Mode d’emploi – dose habituelle
3 cuillerées à soupe par jour avant les repas ou à n’importe quel moment de la journée, soit pur, soit dans un peu d’eau gazeuse
Suivant avis du médecin, cette dose peut être doublée
L’imagerie présente dans la marque et développée dans sa réclame met en scène la force d’un personnage maitrisant un bœuf à mains nues. Dans l’Almanach François, un dessin humoristique présente, sous le titre « la voix de l’expérience », deux hommes, dont le plus âgé prodigue des conseils subtils :