Ils sourient, ils sont heureux ! Et pour cause : ces hommes ont des cheveux luisants et impeccablement coiffés. A une époque où l’on comptait plus sur les miracles des produits de capilliculture que sur le tourisme de greffe afin de soigner son scalp, les marques rivalisaient de promesses.
Il y a le produit qui « parfume et fixe la chevelure » et celui qui « fixe, lisse et embellit la chevelure. » Même pour la tête on a recours aux acronymes, quand « avec GCD, la calvitie a cédé. » En toute simplicité et élégance, on a « le fixateur qui coiffe chic. »
En 1885, Charles Hahn, pharmacien genevois apprend que les ouvriers travaillant près des derricks des puits de pétrole d’Alaska avaient une pilosité supérieure à la normale sur leurs bras (Le Messager, 18 juin 2023). Ainsi est née la marque Petrol Hahn. L’étiquette du flacon qui constitue la marque ici présente précise que l’on est en présence d’un « nouveau remède d’une grande efficacité contre la chute des cheveux et les pellicules et pour nettoyer la tête. »
Dans la section dédiée à l’histoire de la brillantine, Wikipedia remonte au début du XXè siècle en précisant qu’ « Édouard Pinaud a présenté la brillantine lors de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. » Si l’on veut bien tourner la tête pour lire la date de dépôt de la marque Brillantine Delttez, déposée par le sieur Blanc (Charles), on verra que ce document mentionne la date et même l’heure de dépôt. C’est au 30 juin 1888 à 2h30 que remonte l’origine de la protection juridique liée à ce produit « pour assouplir et donner du brillant à la barbe et aux cheveux. » Le terme « brillantine » apparait aussi dans le signe et dans le libellé d’une marque Pilo-Crème de 1943, qui se présente comme « le protecteur de la chevelure. »
Enfin la marque Capilermine des indiens ne formule pas de promesse, elle en montre avec le portrait d’un homme à la moustache et la coiffure imposantes.