Voici à nouveau un lot de marques dont les lettres prennent vie en figurant des personnages ou des parties du corps humain. Cette liste complète une première livrée de tels logos.
A cet anthropomorphisme visuel s’ajoutent les parallèles du vocabulaire : dans le jargon typographique, certaines parties des caractères sont désignées par des termes qui font directement référence à l’anatomie (corps, œil, panse, épaule) ou qui l’évoque (jambage, ligne de pied…).
Parmi les titulaires de certaines de ces marques, on peut noter La Publicité Directe Bastide, une société fondée en 1864 par Pierre-François Bastide. Il s’agit d’un précurseur des méthodes de marketing direct, dont les plis s’immisçaient dans les boîtes aux lettres.
En 1890, la société disposait déjà d’un fichier de cinq millions d’adresses (Le Monde, 7 janvier 1989), quantité qui atteint 15 millions en 1924.
La promotion d’un tel fichier auprès de la clientèle professionnelle affirmait que « toutes les adresses BASTIDE sont classées, tenues à jour et contrôlées périodiquement« . Elle ajoutait ce conseil : « Laissez vos concurrents envoyer n’importe quoi à n’importe qui, mais vous … vous devez utiliser des Adresses Bastide« .
Cette société a également utilisé ses statistiques pour éditer des cartes murales.
De la marque CINEMONSTRE, on sait qu’elle fut un obstacle à l’adoption de ce nom par une revue qui, pour cette raison, préféra à la place le titre « Midi-Minuit Fantastique ».
De Charles Malignon, déposant de la marque KID désignant des cravates, écharpes, carrés pour dames et pour hommes, on retrouve le nom au revers de cravates en soie.