Lorsque l’on doit évaluer l’existence d’un risque de confusion entre deux marques, le processus d’analyse peut prendre en compte le principe selon lequel les consommateurs prêtent généralement une attention plus forte au début des signes qu’à leur fin. Autrement dit, la mémoire, dans un souci d’économie, fonctionnerait en favorisant les apocopes.
La jurisprudence communautaire y fait régulièrement référence (voir par exemple : arrêt du 3 juillet 2003, affaire T-129/01, BUDMEN, § 47 ; arrêt du 24 novembre 2005, affaire T-346/04, Arthur et Félicie, § 46 ; arrêt du 15/12/2009, T-412/08, Trubion, § 40 et arrêt du 25/03/2009, T-109/07, Spa Therapy, § 30).
Il y a sans aucun doute une volonté de capter cette attention du consommateur et de la conduire vers le début des mots quand la typographie de certains signes met en valeur leur initiale en utilisant à la fois une taille très supérieure à celle des autres caractères et un soin particulier dans le tracé de cette initiale. Le procédé est analogue à l’emploi d’une lettre ornée ou d’une lettrine en début de paragraphe.
C’est cet art remarquable que l’on retrouve dans le traitement visuel de la cinquantaine de marques qui constitue la présente collection.