Dans nombre de films de SF de série B, des animaux à la taille démesurée étaient synonyme de menace : fourmis, sangsues, araignées, scorpion, crabes… Également dopés à l’hormone de croissance nucléaire, les créatures monstrueuses d’origine animale sont les stars des Kaijū eiga, tel le lézard Godzilla dont la protection par les droits de PI est régulièrement illustrée (Japan IP court OKs new 3D Godzilla trademark, overruling patent office, The Mainichi, nov. 2024 ; IP High Court Finds a Trademark Registration Very Similar to “GODZILLA” Invalid, Shjiga, 2023 ; Godzilla Franchise Keeps Copyright Attorney Busy, Claims Journal, 2014, …).
Les marques françaises des années 1930 à 1960 qui illustrent ce billet s’inscrivent dans cette tendance du gigantisme impressionnant.
Leur libellé énumèrent majoritairement des insecticides, raticides et autres produits pour la destruction des animaux nuisibles. Une seule exception promet quantités de miel pour le monde entier (dans une figure qui aurait aussi pu être rattachée à une autre série sur les marques aux globes énormes).
Globalement, un sentiment de crainte se dégage de l’acromégalie de ces rats et ces insectes. Mais la menace est gérée : les preux chevaliers et autres hardis zigouilleurs se font les héros garants de la tranquillité des consommateurs.