Un an après « Le génie humain » qui mettait en valeur une sélection d’archives fabuleuses de l’INPI, Bruno Fuligni revient avec un deuxième livre reposant sur le même principe. Par contre cette fois-ci un thème bien précis focalise son attention : l’alimentation.
L’ouvrage est publié chez Gründ avec le concours de l’INPI. Avec l’aide de ses services dédiés de l’Institut, Bruno Fuligni s’est de nouveau plongé dans les précieuses archives que constituent les brevets d’invention déposés depuis 1791 et les marques de commerce et de fabrique déposées depuis 1857, auquel il conviendrait d’ajouter les dessins et modèles, consacrés en France par la loi de 1909.
L’INPI a eu l’occasion de souligner qu’à travers les recettes et procédés que Bruno Fulgini a trouvés dans ces archives, tels « par exemple « les pâtés froids de grives aux truffes et aux foies gras », les « pains d’or à la romaine » ou la savoureuse « double-crème parfumée aux fruits », dont l’auteur n’est autre que le grand chef Auguste Escoffier – c’est une réelle histoire de l’alimentation qui se dessine avec Le génie gourmand.«
La thématique alimentaire est effectivement un objet fréquent de droits de propriété industrielle. Ici, dans les collections du petit musée, on a par exemple pu croiser des logos de personnages assoiffés, une ribambelle de personnages très gourmands, l’année internationale de la pomme de terre dont Cédric Manara saluait le logo, du Saucithon, du thon en boite, une tarte aux pommes, divers logos vintage et féminins pour du café, la fin des Danone Bio, presque des pommes-frites, le combat entre la Vache Qui Rit et la Vache Sérieuse, une histoire de baguette siamoise, un salami de pleine lune, l’histoire du logo Bahlsen mais aussi du pain dégueulasse et des fruits pourris (je n’invente rien) …
Revenons maintenant à l’ouvrage de Bruno Fuligni.
La quatrième de couverture donne cet aperçu du contenu :
Les inventeurs sont aussi des gourmands !
Certains mirent au point d’étranges ustensiles, comme le « trouble-absinthe », l’indispensable « appareil à couper les coquilles des œufs à la coque » ou, pour les amateurs de soupe, la « cuiller à bouche avec couvercle oscillant protégeant la moustache contre le contenu de la cuiller »…
D’autres entreprirent de rénover la gastronomie elle‑même, brevetant d’appétissants « pâtés froids de grives aux truffes et aux foies gras », les « pains d’or à la romaine » ou la savoureuse « double-crème parfumée aux fruits », dont l’auteur n’est autre que le grand chef Auguste Escoffier.
Certains brevets, plus insolites, peuvent légitimement susciter la méfiance : « farine de lichen », « bière de lait », « condiment ferrugineux », « saucisses de poisson », « chocolat à la viande », « gâteaux à l’huile de foie de morue »… Ces tentatives peu couronnées de succès témoignent cependant d’une volonté utopique et philanthropique, celle de nourrir l’humanité à bas prix.
Quelques trouvailles enfin, d’un futurisme échevelé, évoquent plutôt l’esprit de fête et la fantaisie de nos arrière-grands-parents, comme la « liqueur électrique », les « bonbons pyrotechniques » ou les « allumettes comestibles »…
Bruno Fuligni a eu accès aux extraordinaires archives de l’Institut national de la propriété industrielle. À travers les recettes et procédés qu’il y a trouvés, c’est une histoire de l’alimentation qui se dessine.
Quelques chroniques dans les médias :
France Bleu Orléans : https://www.francebleu.fr/emissions/la-saveur-du-jour/quels-sont-vos-ustensiles-de-cuisine-preferes-avec-lou-de-culinarion-a-orleans-et-bruno-fuligni-auteur-1118339